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LA GENETIQUE
Dernière
mise
à jour: 19/06/2008
Rappel:
HELIX
ASPERSA: n = 27 Chromosomes, 2n = 54 Chromosomes
Le génotype
d'un individu est l'ensemble des allèles (exemplaire,
version d'un gène) d'un individu.
Le phénotype
d'un individu est l'ensemble des caractères d'un individu.
Un phénotype peut s'exprimer à
différents niveaux (à l'échelle de
l'organisme, à l'échelle cellulaire ou
moléculaire).
L’environnement peut avoir une influence sur le
phénotype.
Un gène est représenté par 2
allèles :
- si ces 2 allèles sont identiques, l'individu est
homozygote (pour ce gène) : il est A//A ou B//B
- si ces 2 allèles sont différents, l'individu
est hétérozygote (pour ce gène) : il
est A//B
Un gène peut avoir plusieurs allèles, c'est le
poly allélisme. Si il possède de très
nombreux allèles, il est
polymorphe.
Si l'organisme est homozygote, son phénotype est celui
déterminé par l'unique version du gène
qu'il
possède.
Si l'organisme est hétérozygote, son
phénotype peut soit être
déterminé par un seul des deux allèles
(on
dit alors que cet allèle est dominant, l'autre
étant qualifié de récessif),
soit correspondre à l'expression
des deux allèles à la fois (on dit qu'il y a codominance entre
ces allèles).
Il n'y a pas
de chromosomes sexuels chez ces animaux. En tout cas, pas de
chromosomes
qui différencieraient des cellules mâles ou
femelles... Par contre il y
aurait des
gènes qui s'exprimeraient de manière
différentes suivant les cellules où
le moment de
la vie de l'animal... Ce principe n'existe pas que pour la
différenciation des gonades. Bref,
il s'agit
plutôt d'un différentiel d'expression
génique que d'une structure
particulière
dans les chromosomes.
Variation
acquise et variation génétique:
Les facteurs susceptibles d'influencer la structure
génétique de la population sont les forces
évolutives
telles que la migration, sélection, mutation et
dérive génétique ainsi que les
contraintes inhérentes au
régime de reproduction c'est-à-dire absence de
croisement au hasard, recouvrement des
générations.
Les caractères d’un individu sont en partie la
conséquence des conditions extérieures
qu’il subit à
l’instant considéré, ou qu’il
a subies dans le passé au cours de son
développement. L’existence de ces
caractères que l’on qualifie d’acquis
est très manifeste chez les organismes
supérieurs. Des
traumatismes subis au moment de la naissance, peuvent perturber
gravement et définitivement le
développement de l’adulte.
Les caractères acquis ne sont pas transmis à la
descendance. Les caractères acquis ne correspondent
qu’à des variations dans l’expression
des potentialités de l’organisme et seules
celles-ci sont
héréditaires.
Nous avons plusieurs moyens d'effectuer une sélection
d'élevage ; chacun pourra choisir ce qu'il pense
le mieux adapté pour la programmation des accouplements :
- au hasard
- par homogamie (réunir les meilleurs)
- par exogamie (les meilleurs avec les moins bons pour
améliorer la descendance)
- par endogamie : la consanguinité (large ou
étroite)
Sur les exemples de croisement suivant (photomontages), le propos
n’est pas d’aboutir à une coloration
de coquille quelconque, il s’agit plutôt
d’illustrer la transmissibilité de
caractères particulièrement
intéressants en élevage, par exemple :
prolificité des pontes, poids adulte, etc.….
La
consanguinité surtout étant
à l'ordre du jour, voici quelques explications :
C’est une méthode d'élevage ; elle
n'est pas responsable des bons et des mauvais résultats.
Ceux-ci
dépendent avant tout de la façon dont on la
pratique. Elle consiste à accoupler des sujets de grande
qualité, ayant un ou plusieurs ascendants communs ; on tente
de retrouver leur qualité dans la
descendance par le phénotype des géniteurs de
départ. L'espèce étant
dotée d'une grande variabilité, il
n'y a pas de sélection réfléchie sans
consanguinité, sinon le programme d'élevage
s'apparente au tirage
du loto. De plus, il faut comprendre que la sélection
consanguine va jusqu'à l'accouplement en 4e ou
5egénération. Au delà, l'effet de
dilution des gènes est trop important. Il est
impératif de s'assurer de la
qualité des géniteurs de départ mais
aussi des intermédiaires, la consanguinité devant
être pratiquée sur
plusieurs générations pour être utile.
Ce type de sélection n'apportera jamais plus que les
caractères
apportés par les géniteurs de départ.
On peut et on doit éliminer dans la descendance certains des
défauts de famille dès qu'ils apparaissent, mais
pour les qualités, il est impossible de dépasser
un certain
seuil, une fois qu'il est atteint.
Toute interruption de la consanguinité interrompt la
sélection et mène à
l'hétérozygotie. A l'inverse, une
sélection trop étroite constitue une erreur
dangereuse, les résultats ne pouvant être que
lents et
progressifs.
L'éradication d'un défaut ou même d'une
tare ne peut se faire sur 2 ou 3 générations.
L'hérédité
quantitative est trop complexe pour permettre d'obtenir une expression
constante des caractères
recherchés ou non souhaités.
Endogamie
: Croisement d’individus avec un grade parental proche (issus
d‘une même ponte, parents
collatéraux, etc.) Consanguinité. La
consanguinité de ces issus entre eux est en moyenne la
même que
celle vis-à-vis de leurs parents. Cela implique qu'un
escargot issu d'un accouplement d’une même fratrie
a le même degré de consanguinité qu'un
escargot issu d'un accouplement entre parent et enfant. La
multiplication de ce type d'accouplement conduirait rapidement, sans
l'apparition aléatoire de mutation
parfois significative, à une consanguinité de
100%, c’est-à-dire à un clonage avec un
unique allèle pour
chaque caractère non sexuel : au départ, chaque
gène dispose d'au maximum 4 allèles
différents (un
pour chacun des deux chromosomes de chacun des deux parents), et
à chaque accouplement chaque
copie à une chance sur deux de disparaître. Mais,
inversement, il suffit d'un seul accouplement exogame
pour faire immédiatement tomber la consanguinité
à 0% conduit à l’homozygotie.
Exogamie:
Croisement d’individus d’un grade de
parenté éloigné. Land Breeding.
Conduit à
l’hétérozygotie.
Et pour savoir si un escargot de phénotype
dominant (= apparence), par exemple monocolore, est
porteur de dilution (donc hétérozygote), il faut
le marier avec un homozygote récessif. Ce mariage
s'appelle un back cross
ou croisement en retour.
C'est le seul mariage permettant de préciser ce que
porte un hétérozygote
éventuel. En effet, un homozygote
ne produit qu'une sorte de gamètes (pour un
caractère, cela va de soi), ce qui mettra en
évidence les différents gamètes
produits par un hétérozygote.
Vigueur
Hybride : Elle se produit après appariement de
deux lignées, où la F1 est plus productive que
celle de ses géniteurs. La vigueur hybride, se traduit par
un gain de performances qui résulte du
mélange de différents gènes de
différentes races, une
« stimulation physiologique » due à
l'état hétérozygote.
Sélection
par générations séparées :
On emploie chaque génération et on la soumet
à une sélection et
un appariement. Ce type de méthode engendre un intervalle
génératif plus ample.
Sélection
par générations imbriquées :
les reproducteurs de toutes les générations sont
ajoutés au
processus. L'appariement et une sélection
phénotypique sont continuels. (Il y a des animaux de tous les
âges).
Types
d'appariement : Ils permettent de composer des
caractéristiques sélectionnées au
préalable et
être imprimées aux futurs reproducteurs. Les
méthodes de sélection nous indiquent comment sera
le but
du processus, mais le système d'appariement est le moyen
pour arriver au but cherchée :
• Au hasard
• Par relations familiales
• Par relations phénotypiques
Toutes améliorations génétiques
impliquent deux processus "sélection"-"Appariement ". Par
le type
d'individus (hermaphrodites incomplets) dans
l’héliciculture le meilleur système
d'appariement est basé
sur l'hétérosis
(L'hétérosis désigne l'augmentation
des capacités et ou de la vigueur d'un hybride par
rapport aux races, lignées... dont il est originaire) et les
relations consanguines. Ce processus est massif
et il s'améliore sur l'amélioré.
Les croisements les plus d'employés sont ceux qui ont pour
but obtenir une croissance plus élevée,
puisqu'il est connu que quand deux individus de lignes distinctes se
croisent une plus grande vigueur se
produit en ce qui concerne le ou les caractères
sélectionnés " la Vigueur Hybride ".
Le système de sélection à utiliser est
dénommé "Sélection
réciproque récurrente modifiée".
C'est une
méthode de sélection et de reproduction
combinée. Elle est basée sur l'existence, le
développement et
combinaison de deux souches, lesquelles seront choisies par le
progrès génétique de la
progéniture, à
son tour de cette progéniture on choisit les meilleurs
individus quant aux caractéristiques
phénotypiques, puisque les caractéristiques
génotypiques des mollusques terrestres (escargots Helix
aspersa) sont encore inconnues.
EFFETS DE PATERNITE: |
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Conception expérimentale pour évaluer la relation entre
l'efficacité du « dart-shooting » et le succès
reproducteur paternel pour H. aspersa. le m, la mère; f1,
père 1; f2, père 2; of1, résultat de père
1; of2,
résultat de père 2.
Les caractéristiques phénotypiques à
sélectionner seront : chez l'ascendant, comme première
mesure la
quantité de progéniture qu'il développe (ponte,
mortalité embryonnaire et post natale) et les autres se
baseront sur les caractéristiques prises par la descendance proprement dite, dans laquelle seront vus des
facteurs tels qu'AMPV (une Augmentation Mensuelle de Poids vivant), pigmentation de la chair et de la
coquille, vivacité, dominance ou non à l'intérieur de la population, etc.
Tous ces facteurs influeront sur la pression de sélection qui est prise. Avec ces valeurs pour indice on
trouve une moyenne statistique et on sélectionne les individus qui sont sur ou très proches de cette
moyenne choisie. Ces individus sélectionnés (F1) feront
partie des sujets potentiels à sélectionner. Une
fois arrivé à un degré proche de parenté on
introduit une nouvelle souche d’un autre lieu
(sélectionnés
par les mêmes caractéristiques phénotypiques) et ils sont soumis à une reproduction en obtenant une
plus grande progression productive donnée par la vigueur hybride et / ou l’hétérosis multiple.
La génétique de la rotation de la coquille d'escargot:
La
fréquence à laquelle surviennent les escargots à
coquilles dextres et sénestres dans la nature, va dans le sens
d'un simple schéma dominant-récessif de
l'hérédité. La forme sénestre est
clairement le caractère ou allèle récessif,
réprimés dans un génotype
hétérozygote par le caractère dominant de type
sauvage, selon Mendel. Certaines expériences de croisements,
donnent des résultats plutôt inattendus, ce qui en aucun
cas explique le nombre étonnamment faible de coquilles
sénestres dans la nature, que l’on dénombre
à une seule pour plusieurs milliers de dextres (1/20 000).
Selon
le modèle d’hérédité normale
dominant-récessif, les escargots qui portent l'allèle
récessif, pour une coquille sénestre homozygote, donc
dans la combinaison ss, s provenant des deux parents seraient les seuls
sénestres. En accouplant deux d'entre eux, la
génération de leurs enfants (la génération
F1) devrait être exclusivement sénestre, puisqu’il
n’y a pas d’allèle D (dextre) qui apparaît.
Contrairement, leur progéniture sera plus que probablement, et
presque exclusivement, dextre :
 En se basant sur un modèle dominant-récessif de l'hérédité, c’est inexplicable !!! L'explication
a été trouvée par le généticien
américain Henry Alfred Sturtevant en 1923, en utilisant un
escargot aquatique. Il existe un effet dominant-récessif, et
aussi un effet matrocline (relatif à un individu ayant surtout
hérité génétiquement de sa mère).
Cela veut dire que, la rotation d’une coquille d'escargot
n’est pas influencée par son génotype (la
combinaison de ses allèles), mais par celui de sa mère.
Ce fait étonnant est provoqué par les escargots
appartenant au groupe d'animaux Spiralia. Leurs cellules se
fécondent dans une spirale. Le sens de rotation de cette
spirale, et donc finalement, l'enroulement de la coquille, sont
déterminés par la direction de l'information
génétique dans le cytoplasme de la cellule. Comme la
cellule est une cellule oeuf, c'est l'information
génétique de la mère qui prime, et non celle de sa
progéniture. D’où cette cinquième
possibilité. Voici donc le même schéma de croisement, cette fois avec aussi chaque génotype. (D: dominant, (dextre); s: récessif (sénestre).
Le
cinquième escargot est hors des théories de Mendel, la
relation entre les génotypes DD: Ds: ss étant
généralement 1:2:1. Un seul de ces escargots de cette
progéniture, s’il survit jusqu'à maturité
sera sénestre : C'est celui avec le génotype ss. En toute
vraisemblance, le caractère "sénestre" disparaîtra
à nouveau dans la prochaine génération,
réprimés par les gènes dominants du père.
Par ailleurs, seuls 5% des jeunes escargots survivent dans la nature,
c’est une autre raison importante de la rareté des
sénestres.
Voici un schéma de croisement pour l'un des nombreux cas :
 Quel
pourrait être le génotype des rejetons 3,4, ainsi que pour
le génotype possible de la cinquième possibilité
dans ce dernier schéma de croisement.(ne cherchez pas, lisez
plutôt la suite)
Il se
trouve que les escargots peuvent uniquement se reproduire avec des
individus de même chiralité : en effet, les organes
génitaux sont orientés. Du coup, un escargot dextre ne
peut pas copuler avec un escargot sénestre : les individus
“DD” et “ss” ne peuvent se reproduire entre
eux, et forment donc deux espèces différentes… Si
dans notre population a chiralité droite, imaginons qu’un
individu “Ds” apparaît. Lui peut se reproduire avec
les autres de chiralité droite et transmettre
l’allèle s, dans sa descendance, on trouvera des
“Ds”. A un moment, il peut arriver également que
certains de ses descendants copulent et génèrent des
individus “ss”, qui seront alors sénestres.
Seulement, la majorité de la population restera dextre, donc il
leur sera difficile de se reproduire, même s’il peut y
avoir d’autres individus sénestres… L‘orientation
de la coquille n’est pas déterminée par le
génotype de l’individu, mais par celui de sa mère !
Si une mère a génotype “ss”, les enfants
seront sénestres, quel que soit leur génotype. Dans tous
les autres cas, les enfants seront dextres. La direction de
l'enroulement, commence avec la première divisions de
l'œuf lorsque, le fuseau mitotique est incliné vers la
droite ou vers la gauche. En résumé, un modèle
émerge de ces données, selon lequel le fuseau agirait
comme une sorte de boussole intracellulaire. Tout d’abord, comme
l’aiguille de la boussole, le fuseau est asymétrique.
L’asymétrie de la boussole est magnétique, celle du
fuseau est chimique. Dans le cas de la boussole,
l’asymétrie de l’aiguille lui permet de
s’orienter dans un champ magnétique. Pour le fuseau, son
asymétrie lui permet de s’orienter grâce à
une molécule motrice dans un champ de câbles
d’actine, si ces câbles sont eux-mêmes
orientés. Le fuseau semble donc fonctionner comme une sorte
d’organe sensoriel, qui est capable de percevoir
l’orientation de la cellule et de transmettre cette information
à l’appareil de division. La génétique de la couleur de la coquille de l'hélix aspersa:Le document est ici !!!! Les gènes du polymorphisme de la coquille de l'hélix aspersa:Le document est ici !!!! REFERENCES : SPECIATION AND GENE FLOW BETWEEN SNAILS OF OPPOSITE CHIRALITY http://biology.plosjournals.org/archive/1545- 7885/3/9/pdf/10.1371_journal.pbio.0030282-L.pdf LE FUSEAU MITOTIQUE EST-IL UN ORGANE SENSORIEL DE LA CELLULE ? Yves Barral, Institut de Biochimie, école polytechnique fédérale de Zurich, ETH-Zentrum Universitatstrasse 16, 8092 Zurich, Suisse http://www.erudit.org/revue/ms/2003/v19/n11/007273ar.html COMPARTIMENTATION ET DYNAMIQUE CELLULAIRES- UMR 144 CNRS / INSTITUT CURIE Equipe : Polarité cellulaire chez la drosophile Chef d’équipe : Dr. Yohanns Bellaiche, CNRS, DR2 http://www.curie.fr/upload/recherche/equipes/eq_281/umr144-cnrs-curie-yb-fr.pdf INHERITANCE OF DIRECTION OF COILING IN LIMNAEA A. H. STURTEVANT Columbia University http://www.esp.org/foundations/genetics/classical/holdings/s/ahs-23a.pdf SINISTRAL SNAILS AND GENTLEMEN SCIENTISTS J.B. Gurdon1,* 1Wellcome/Cancer Research UK Institute, Cambridge CB2 1QN, United Kingdom *Contact: jbg.1000@hermes.cam.ac.uk DOI: 10.1016/j.cell.2005.11.015 http://download.cell.com/pdfs/0092-8674/PIIS0092867405012237.pdf
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